Prix littéraire, expositions, éditions, colloques et débats, accueil d’écrivains et de chercheurs s’organisent depuis plus de 40 ans autour de Valery Larbaud et de son œuvre. Ce prix est décerné chaque année "à un écrivain ayant publié une œuvre qu'aurait aimé Valery Larbaud, ou dont l'esprit, le sens et la pensée rejoignent celle de Larbaud". Il a été créé en 1967 par l'Association internationale des amis de Valery Larbaud et la Ville de Vichy.
Le Prix littéraire Valery-Larbaud sera remis, dans le cadre des «Grandes Rencontres» le 7 mars 2020 à 16h30. Pour sa 54e année, il est attribué à Jacques Drillon pour «Cadence» (Gallimard).
Né à Paris en 1954, Jacques Drillon suit des études supérieures de lettres et de cinéma. Très tôt, il devient professeur de musique, publie ses premières critiques de cinéma et réalise des courts métrages. En 1975, il devient producteur d’émissions musicales à France Musique et France Culture puis fonde, en 1978, avec Louis Dandrel, le mensuel Le Monde de la musique. En 1981, il débute sa collaboration avec Le Nouvel Observateur à la rubrique musique classique et devient cruciverbiste en prenant la succession de Robert Scipion en 2003 à la rubrique «Mots croisés». Il multiplie alors ses activités de critique pour Le Monde, Le Figaro, Diapason, la NRF… ou à la télévision, il crée et dirige de 1992 à 1993, la collection Guillemets, chez Bernard Coutaz. De 2012 à 2013, il publie, en hommage aux Papiers collés de Georges Perros, vingt Papiers décollés sur Bibliobs.com, réunis en volume fin 2014 sous le titre Les fausses dents de Berlusconi (Grasset). En 2017, il crée un blog où il commence la publication d'une nouvelle série Papiers recollés puis Papiers découpés. En 2019, il quitte Bibliobs.com, et reprend la série sur le site «La république des livres» sous le titre Les petits papiers. Il publie cette année Cadence (Gallimard) dans lequel il réinvente le genre autobiographique.
Résumé : Dans le premier volume de cette autobiographie profonde et légère, Jacques Drillon raconte ses années de formation intellectuelle autant que sensuelle, ses addictions aux forêts vosgiennes, aux livres et une propension à se sentir chez soi parmi les antimodernes. Il pose un regard tendre et féroce sur ses proches et d’autres personnes célèbres ou non. Il communique sa passion pour Saint-Simon, Voltaire, Baudelaire, Rimbaud, La Fontaine, Érasme, Melville... et son amour pour la musique, qui l'a nourri, au propre comme au figuré.
Le prix littéraire Valery Larbaud récompense souvent des auteurs qui sont ensuite plus largement reconnus par le monde littéraire. Shumona Sinha, lauréate du Prix en 2012 pour son roman « Assommons les pauvres », (Editions de L'Olivier) vient de recevoir le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres (SGDL) pour son dernier roman, « Calcutta » et Christine Jordis, Prix 2005 reçoit également le Grand Prix SGDL de l’Essai pour « William Blake ou l’infini ».
Rappelons que Jérôme Ferrari, Prix 2011 pour « Où j’ai laissé mon âme » (Actes Sud) a été récompensé par le Prix Goncourt l’année suivante en 2012 et que Cloé Korman, Prix 2010 pour « Les Hommes-couleurs » (Seuil) s’est vu décerné la même année le Prix du Livre Inter.
Le jury remet aussi le Prix Michel Dard récompensant une seconde vie en littérature.
Jean-Marie Laclavetine, Président, Jean Blot, Georges-Emmanuel Clancier, Paule Constant, Laurence Cossé, Michel Déon de l’Académie française, Olivier Germain-Thomas, Christian Giudicelli, Roger Grenier, Marc Kopylov, Laurence Plazenet, Thierry Laget et Bertrand Visage.
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